dimanche 21 janvier 2007

Thonon-Antibes Randonnée Alpine

L’ALPINE : THONON-ANTIBES




Tout l’hiver, je trace les cartes, je consulte le parcours fourni par Georges Rossini, je consulte diverses documentations, je lis et relis plusieurs récits publiés sur des sites du web par des randonneurs ayant effectué cette rando.

Le départ est fixé au 30 juin 2007. Reims Thonon se fait par le train, pas de problème pour le vélo, la SNCF prévoit des compartiments vélos non démontés dans les TER et certains TGV. Après avoir rêvé sur les cartes, me voilà dans le concret. La météo est favorable pour la première étape mais pessimiste pour la suite.

La 1ère étape me conduit de Thonon à Taninges, la montée sur Sommand (col de la Ramaz) est sérieuse, de gros pourcentages. Le Praz de Lys, pointage du BPF, la descente ne me réchauffe pas, un vent froid souffle de face, à Taninges je fais un aller retour à Sixt pour pointer le BPF, ( la tamponnite, maladie aiguë du cyclo) étape à Taninges.

Le départ est sous un soleil froid, Salanches, détour par Argentière, (BPF) étape au Fayet, un gros orage éclate le soir, de la pluie toute la nuit, je quitte l’hôtel sous la pluie, direction Combloux, Megève toujours sous la pluie, Notre Dame de Bellecombe, montée vers le col des Saisies sous une pluie froide, je fais étape à Beaufort, trempé par la pluie ou la sueur sous le gortex, le résultat est le même, trop chaud dans les montées et froid dans les descentes.

Le lendemain matin départ dans le froid, jusqu’au sommet du Cormet de Roselend il fait froid malgré la montée, la pluie commence au col de Meraillet mais cela ne dure pas, descente sur Bourg St Maurice sous un ciel nuageux et un vent de face froid, dans la monté vers Ste Foy Tarentaise, la pluie recommence à tomber dru, elle est toujours froide, le moral tombe, je fais étape à Ste Foy, demain sera un autre jour, peut être le soleil.

Une bonne nuit, départ dans les nuages bas, brouillard, petite pluie, direction Val d’Isère, la montée se fait toujours dans le froid, arrivée à Val d’Isère mouillé, frigorifié, je prends des renseignements sur l’état du col de L’Iseran, montée déconseillée aux vélos, il neige à 2000 mètres, la route est blanche, de 10 à 20 cm de neige fraîche sont tombés sur le col, la DDE essaie de garder le col ouvert pour les voitures, étape forcée à Val, arrêt à 11h 30, je passe la nuit dans le même hôtel que l’équipe de France de ski qui elle aussi est en chômage technique. (la plus petite étape, 21 km)

Col de l’Iseran, départ sous un soleil pâle, vent froid, je suis habillé comme en hiver, sur-chaussures, jambières, veste thermique, gants longs, je croise une voiture de gendarmerie qui m’informe de l’état de la montée, la DDE déneige la route, un vent violent souffle au col, des congères dans la descente, de quoi démoraliser un régiment, mais le temps de la montée cela doit s’arranger, au sommet la route est blanche, le vent souffle en tempête, la température est basse, le brouillard est épais, une vraie purée de pois, je pointe au refuge, pas de boissons chaudes, une panne électrique ne permet pas de faire fonctionner le matériel, je prends une photo pour les souvenirs, le résultat ne sera pas fameux, descente sur Bonneval, après un lacet le vent se calme mais reste toujours très froid, le brouillard disparaît, les congères sont dégagées, merci la DDE.

La descente est fatigante, j’ai les mains engourdies par le froid, malgré les gants, le freinage est difficile, dans la descente je croise des inconscients qui gravissent le col sans vêtements chauds pour la descente, à la vue de mon équipement vestimentaire certains font demi-tour, la sagesse semble l’emporter. Bonneval, une boisson chaude est la bienvenue, l’étape se fait à Lanslevillard, le vent froid souffle toujours, le soleil est là, mais le vent est toujours froid.

Le col du mont Cenis s’effectue dans le brouillard, sous une pluie fine et froide, il ne faut pas changer les habitudes, le beau temps ne sera pas le compagnon de cette rando, pointage au refuge du col, dans la descente sur l’Italie le brouillard et la pluie disparaissent, mais et remplacé par un fort vent de face qui m’oblige à pédaler pour avoir une vitesse correcte, cela me permet de ne pas avoir trop froid, la perte d’altitude augmente la température qui devient chaude à Suse, renseignement pris à l’office du tourisme qui me déconseille la route des crêtes, brouillard, pluie, neige la veille, la route militaire n’est pas sécurisée, montée sur Sestrières par Césana, la route n’est pas trop fréquentée, la circulation se fait par l’autoroute, étape à Césana après un aller retour pour le pointage de Sestrières, pas de pluie depuis le col du Mt Cenis, enfin.

Le départ se fait enfin sous le soleil, direction Montgenèvre, j’utilise la chasuble plus l’éclairage à piles pour la traversée des tunnels, certains font les 500m, même s’ils sont éclairés, cela ne rassure pas, la montée est longue mais pas trop dure, repas de midi à Montgenèvre, puis descente sur Briançon, changement des patins de freins chez le vélociste local, puis montée vers l’Izoard dans la chaleur, le vent est faible et chaud, cela surprend, je fais étape à Cervières, un petit hôtel au confort spartiate, mais une vue sur la vallée qui ne peut que satisfaire les touristes les plus blasés.

Au refuge Napoléon, pointage, au sommet une photo, puis direction la casse déserte, la stèle Fausto Coppi associé à Louison Bobet, la descente finale s’effectue sans problèmes, toujours le vent de face, arrivée en bas, virage à gauche, direction le Queyras pour le BPF de St Véran. La montée vers St Véran se fait sans problème, pointage de la carte au village situé à 2000 mètres d’altitude. Je fais étape à Ville-Vieille, je pose les bagages à l’hôtel. De gros nuages noirs arrivent, l’orage pointe lui aussi. Il pleut une bonne partie de la nuit.

Départ sous une petite pluie froide pour ne pas changer les habitudes, la descente vers Guillestre se fait humide, la montée du col de Vars sous la pluie, dans le vent froid, une boisson chaude en haut, descente sous la pluie, Jausiers repas du midi, il pleut toujours, j’ai froid, ras le bol, je décide de passer par le col de la Cayolle, plus bas que la Bonette de 400 mètres, donc étape à Barcelonnette. Le soir dans l’hôtel je rencontre deux belges qui ont participé au 50 ème Brevet de la Montagne de Reims.

Départ de Barcelonnette sous le soleil, montée vers le col de la Cayolle, 2326m, 30km d’ascension, par les gorges du Bachelard, puis la vallée s’élargit, la montée de la Cayolle vaut le détour, pointage du BPF au refuge, puis je bascule au sommet, là je rencontre un cycliste en vélo couché qui fait la route des grandes Alpes, descente froide vers Guillaumes, en bas montée vers Valberg étape à Péone.

Une bonne nuit dans un hôtel agréable, tenu par un hôtelier cycliste, le matin montée tranquille sur Valberg, puis direction Beuil, contrôle, puis descente dans les gorges du Cians, des gorges magnifique, étroites, j’utilise au maxi l’ancienne route au détriment des tunnels, mais la descente est froide, les gorges, faciles à descendre mais une route qui doit être usante à remonter.

Puget-Thénier, le repas du midi pris dans un restaurant au bord de la voie Nice Digne, puis le col de St Raphaël, la Clue du Riolan, Sigale la Clue d’Aiglun, étape à Aiglun dans un refuge, Aiglun village de 20 habitants dans un site à voir et revoir.

Je quitte Aiglun sous le soleil, dans la clue je suis à l’abri du vent, je passe le col de Pinpinier, le col de Bleine (1438m) puis un détour par Gréolière pour le BPF, le col de la Sine, le col de Ferrier, puis une descente en lacets tout schuss sur St Vallier de Thiey sur la route Napoléon, étape dans un très bon hôtel.

Fini la route tranquille, la route Napoléon est fréquentée en ce début de vacances, le col du Pilon, puis la descente vers Grasse, enfin Antibes terme de la rando, arrivée sous le soleil, mais avec un vent frais, presque froid.
Une rando effectuée dans de mauvaises conditions atmosphériques, vent moyen à fort, froid, pluie, neige, température basse pour la saison, mais une belle partie de manivelles, (870km).


Joel Greffier 30 juin / 13 juillet 200