Randonnée Permanente des Cols Corses.
Label Fédéral
Organisation Georges Rossini
Du 27/05/05 au 13/06/05
La Corse, montagnes entourées d’eau, plantée en pleine méditerranée occidentale, montagnes escarpées, sauvages, arides, paysages à couper le souffle, des villages perchés, cachés pour certains dans des forêts de pins ou de châtaigniers, donnant une impression de constante découverte perpétuellement renouvelée, le paysage ne s’annonce pas, il s’impose brutalement, une côte escarpée versant ouest, plus plate versant est, des plages et criques magnifiques, souvent désertes. La côte n’est pas très bétonnée, pourvu que ça dure !
La population est attachante, fière de sa culture et de ses traditions, elle paraît rude au premier abord, mais hospitalière et affable quand on sait l’aborder. Sur la côte, le tourisme a modifié les comportements, qui sont devenus des rapports de commerçants à clients.
Les routes principales ont fait de réels progrès, pour certaines routes secondaires cela ressemble plus à des pistes qu’à des routes départementales, il faut slalomer entre les trous, les bosses et autres, toujours faire attention aux animaux qui vivent en liberté et qui se déplacent selon leur humeur. Il faut prévoir de bonnes cartes, être vigilant aux changements de direction, les panneaux indicateurs servent de cibles aux chasseurs et autres contestataires, cela fait partie du folklore local, mais ceux qui roulent la tête dans le guidon doivent prévoir des kilomètres supplémentaires. La sécurité pour nous, randonneurs, n’est pas mauvaise, surtout si nous sommes respectueux du code de bien séance, (le minimum)
Le climat est méditerranéen, chaud sur les côtes, plus frais en altitude, et agréable à compter de mai, attention la Corse est chère, voir très chère, les prix augmentent de 20% au 1er juin et doublent en juillet et août, le mois de mai est le plus abordable pour les prix, et la température y est plus suportable. Une heure de petite pluie sur 18 jours (même pas mouillé à l’arrivée !), de très grosses chaleurs, plus de 35° dans certains cols, du froid (5°) dans la descente du col de Bavella en direction de Nonza, (ciel très couvert) le contraste entre les différentes vallées peut surprendre, il faut prévoir quelques vêtements chauds.
Le dénivelé est important, 26400m pour 1500km dans le parcours type avec 154 cols. Pour les plus accros de la grimpette, un supplément de 70 cols avec 400km en plus ! Des cols muletiers pour certains.
Pour mon compte personnel, je me suis cantonné à la rando de seulement 1500km effectués en 18 jours, une moyenne de 83km / jour avec 1464m de dénivelé, étape la plus courte 52km et 649m d’ascension, la plus longue 123km, et 2265m. La découpe des étapes s’est faite sous la contrainte des hébergements, qui dans certaines régions corses se font rares sur le papier, (dans la réalité c’est autre chose ) Mais que de souvenirs ! le cap corse, une île dans l’île, Zonza (BPF), le désert des Agriates, St Florent, Ile Rousse, Calvi, les calanchesde Piana (BPF) aux couleurs changeantes suivant l’heure à laquelle ont y grimpe, Evisa et la forêt d’Aitonne, la sauvage vallée de Scala di Santa Régina, col de Verghio 1477m, Corte ! (BPF) ancienne capitale, préfecture de région, la forêt de Vizzavona avec son col à la montée sous les châtaigniers,
Le col de Scallela 1193m une montée exigeante, dure sous une chaleur écrasante, l’étape de Coti Chiavari, l’hôtel du Belvédère avec sa vue imprenable sur le golfe d‘Ajaccio, Sartène perchée à flanc de montagne, la ville corse par excellence, Bonifacio, avec son port abrité, ses falaises calcaires, (BPF) une ville qui à elle seule mérite le déplacement.
Porto Vecchio et son golfe touristique, Solenzara (6m altitude) la ville étape du départ vers le mythique col de Bavella et ses 1218m, ses aiguilles qui ce jour-là se cachent dans des nuages orageux, la descente froide vers Nonza, autre BPF, Zicavo un petit village au croisement du GR20, là je rencontre à l’étape une joyeuse bande de randonneurs pédestres, puis la vallée d’Alésani et sa route en corniche, son gîte rudimentaire, mais seul hébergement à des kilomètres à la ronde, Piedicroce le dernier BPF de ma rando, le dernier jour de mon périple, déjà ! et oui ! toutes les bonnes choses ont une fin, que des souvenirs plus merveilleux les uns que les autres, lesquels retenir ? tous ! Une rando magnifique, un parcours très sélectif, une organisation de Georges Rossini impeccable.
s (32kg) les petits développements sont indispensables, le tour de roue est le bien venu pour la répétition des grimpettes, certains cyclos rencontrés en ont fait la douloureuse expérience, (30x25 avec bagages dans Bavella ça use, on monte, mais à pied ) Les cyclos rencontrés à l’étape de Solenzara auront de quoi raconter cet hiver à leurs collègues de club.
Le départ et le retour se sont fait de Reims à Toulon via Dijon et vice versa par la SNCF, aucun problème pour le vélo, la compagnie maritime choisie fut Corsica Ferry pour être sûr de partir et de rentrer en heure et temps voulu (pas de grève).
Corsica est enfin beaucoup moins cher que la SNCM.
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